Route du Rhum: Un bon coup à jouer pour Benoît Parnaudeau
Friday, 17 November 2006
Jardin Bio Equitable a non seulement recollé au peloton après son escale technique, mais affiche pour le moment des vitesses record. De quoi mettre du baume au cœur de son skipper, d'autant qu'une nouvelle situation météo lui donne des espoirs de continuer à progresser dans le classement.
Benoît Parnaudeau se sent enfin bien en mer. « Cela fait seulement deux jours que je me sens vraiment à l'aise en mer, confie le skipper de Jardin Bio Equitable. Quinze jours après le début de la course, cela commençait à faire un peu long.
Habituellement, il me suffit de trois à quatre jours pour être complètement en phase avec mon bateau et mon environnement. Là, la mise en jambe a été un peu plus longue. Cela vient sans doute des difficultés rencontrées sur le début de cette Route du Rhum. »
Il est vrai qu'enfin tout va bien pour Benoît, Malgré son escale technique d'une trentaine d'heures aux Açores, Jardin Bio Equitable a réussi à raccrocher au peloton. La machine est à nouveau opérationnelle et le marin a pris soin de prendre une douche puis de se reposer dans le petit temps d'hier. Actuellement, sur la route directe, le 40 pieds du Rochelais est l'un des bateaux qui affiche les meilleures moyennes. « Pour le moment, ça glisse. Je navigue au bon plein, à 10 nœuds de moyenne, dans 20 nœuds de vent sous grand-voile deux ris et trinquette. Je fais marcher le bateau, je profite d'avoir un peu d'air parce que dès demain soir, cela devrait mollir. »
En effet, la météo annonce une énorme zone sans vent, du milieu de l'Atlantique jusqu'à la Martinique. « Une nouvelle dépression tropicale est en train de se former. Selon les statistiques, ce type de dépression est rare en cette saison. Cette année, on les enchaîne. Normalement c'est à cette époque que l'alizé s'installe. Depuis une dizaine d'année, on a constaté un retard d'un mois du fait du dérèglement climatique ». Cette bulle de pétole est attendue par Benoît. Contrairement à d'autres concurrents de la Classe 40 il est bien équipé en nourriture, et ce type de météo est propice à des bouleversements du classement général. « Cela me rappelle la Mini Transat 1997. Nous avons eu la même configuration météo, si bien que la flotte est arrivée groupée. »
Benoît, plutôt au Sud et à l'Est du plan d'eau devrait faire partie du groupe qui touchera du vent en premier et espère pouvoir se mettre quelques concurrents sous la dent. D'autant que, même si Ben est enfin en phase avec cette Route du Rhum il est tout de même pressé de retrouver son petit bout de chou de deux mois.
Julien Cosse: www.vplg.com
Last Updated ( Friday, 17 November 2006 )