Route du Rhum: Servane Escoffier 2e en mono classe 2

Friday, 17 November 2006


Vincent Caumes:

Sans alizés, les arrivées s'enchaînent au compte-gouttes en Guadeloupe. Vendredi matin, Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat Cap Marine) a pris la 2e place des monocoques de classe 2. Cet après-midi (dans la nuit en France), ce sera au tour de Gildas Morvan (Oyster Funds) de venir prendre la 2e place, mais de la classe 40 cette fois-ci. Puis ce sera à nouveau le calme plat. Pas d'arrivée prévue samedi. Pas sûr qu'il y en ait dimanche non plus. Les vitesses et le moral des 36 concurrents en mer sont au plus bas. Après les records de vitesse des trimarans de 60 pieds, ce sont les records de lenteur qui sont régulièrement battus. 38 milles en 24 heures pour le plus lent ! La faute à une situation météo assez exceptionnelle où les alizés brillent par leur absence.

Monocoques classe 2

Elle est arrivée à petite vitesse.
Tout doucement. Heureuse. Comme tous ses amis, ses partenaires et sa famille. La famille Escoffier est à nouveau au complet. Après Franck-Yves et son fils Loïc, c'est au tour de sa nièce Servane de rejoindre la Guadeloupe en décrochant une place d'honneur. Deuxième des monocoques de classe 2, Servane a réalisé une superbe course, menant les deux premiers jours, puis mettant une pression constante sur le vainqueur final, l'Américain Kip Stone. Restent en mer Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971) et Denis Douillez (AOI Solidarité Dentaire Internationale), respectivement à 386 et 870 milles de l'arrivée.

Monocoques Imoca

Il ne reste plus que Philippe Fiston (Adriana Karembeu Paris) en mer depuis l'arrivée la nuit dernière du neuvième concurrent, Jean-Baptiste Dejeanty (Maisonneuve Basse-Normandie). Fiston n'est pas attendu avant au moins dimanche ou lundi, voire plus si le vent tarde encore à rentrer.

Monocoques Classe 1

Le chassé-croisé continue entre Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants) et Philippe Chevallier (Antilles-Sails.com). Aujourd'hui, c'est au tour de Philippe de reprendre les commandes de la course avec 23 milles d'avance, à moins de 700 milles de l'arrivée.

Classe 40 : Gildas Morvan en route pour la seconde place

" C'est incroyable !
Franchir la ligne d'arrivée en vainqueur de cette course mythique, c'est tout simplement génial. C'est un rêve qui se réalise. Forcément, c'est beaucoup d'émotions... Avec Gildas Morvan, on s'est bien bagarré. Il m'a obligé à donner le meilleur de moi-même et à mener la course à un train d'enfer ! ", lâchait Phil Sharp (philsaharpracing.com), beau vainqueur de cette 8e édition de la Route du Rhum - La Banque Postale en Class'40, quelques minutes après son arrivée. Au final, c'est pourtant près de 24 heures qui vont séparer Sharp et Morvan. Le Finistérien devrait arriver à Pointe-à-Pitre en fin d'après-midi (dans la nuit en France) et prendre ainsi la deuxième place dans la catégorie des monocoques 40 pieds après un peu plus de 19 jours de mer. " Les derniers milles sont les plus difficiles. Cette nuit, c'était pas trop mal mais aujourd'hui, ce n'est vraiment pas fabuleux. J'essaye de faire au plus court mais un finish dans la pétole, c'est un peu dur... " lâchait Gildas Morvan ce matin, à la vacation. Le tour de la Guadeloupe est en effet un peu laborieux pour le skipper d'Oyster Funds, qui progresse actuellement vers la ligne d'arrivée à moins de deux noeuds : " Elle a été longue cette transat. On a connu des moments difficiles, notamment dans la pétole de ces derniers jours mais maintenant que j'en vois le bout, je ne pense plus qu'aux bons souvenirs, poursuivait Morvan. Mon objectif était le podium. Le contrat est rempli. Une deuxième place, c'est toujours positif d'autant que j'ai régulièrement été dans les bons coups ".

Echos du large

Guillaume Voizard (Le Comptoir Immobilier) 4e en Class'40 : " Je suis collé depuis hier soir.
Toute la nuit, j'ai eu entre 0 et 2 noeuds de vent avec des variations de direction énormes. Il y a eu quelques grains ça n'a jamais duré plus d'un quart heure de suite. Je ne suis plus maître de ce que je fais. Faut attendre que ça passe ! J'ai quand même fait un bon coup ces 24 dernières heures en remontant de la 7e à la 4e place. Je reste donc philosophe. J'espère juste ne pas rester scotché quand les autres vont redémarrer... "

Gery Trentesaux (Guyader L'Esprit de la Mer) 10e en Class'40 : " J'ai enfin retrouvé un peu de vent. J'ai maintenant 5-6 noeuds. Je pense qu'il y en a davantage dans le sud. La flotte va donc se resserrer. On va tous se retrouver à la bouée à Basse-Terre, ce serait amusant parce que je n'ai pas vu un bateau depuis le deuxième jour de course. Pour moi qui suis un régatier, il ne serait pas déplaisant de finir au contact. Je vais me dépêcher d'arriver car il commence à faire chaud ! J'ai hâte d'être en Guadeloupe "

Jacques Fournier (Nous Entreprenons) 14e en Class'40 : " J'ai un couloir de vent assez sain, sous la pluie et torse nu...
J'ai eu quelques soucis avec les orages cette nuit, j'ai eu quelques manoeuvres un peu rock 'n roll mais le bateau avance bien. Je suis content de mon option. C'est un choix que j'avais fait il y a maintenant 4 ou 5 jours et aujourd'hui il est payant. J'ai 25 noeuds de vent, je suis entre 10 et 13 noeuds et je réalise quelques pointes à 18 nœuds. "

Hervé Papin (Lexibook) 12e en Class'40 : " Le vent a basculé au sud durant la nuit.
Je progresse donc au près ce matin. J'avance néanmoins péniblement car il n'y a pas beaucoup d'air. Mais on fait avec. Ce qui est embêtant, c'est que le reste de la flotte est en train de retoucher du vent au fur et à mesure par derrière et que les écarts se réduisent. "

Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971) 3e en Mono classe 2 : " Je suis toujours planté !
Je fais des pointes à 2 noeuds et quand je vois le ciel, je ne suis pas très optimiste car rien ne bouge. Il faut malgré tout essayer de grappiller des milles. Ce qui est dommage, c'est que j'ai un peu l'impression d'être en dehors de la course. Ca tient plus de la mission du marin de commerce ou du convoyeur : il faut finir le boulot. Le plaisir de la course a disparu. La fête est un peu gâchée car c'est dur de finir dans ces conditions mais on ne choisit pas. "

Philippe Fiston (Adriana Karembeu Paris) 10e Mono 60 Imoca : " Je suis planté sans vent.
J'ai eu un espoir cette nuit vers 2 heures mais ça n'a duré que 15 minutes. Je me traîne lamentablement à 1 noeud. Ca fait quatre jours que ça dure, ça commence à bien faire ! J'écoute de la musique, je m'occupe comme je peux. Il fait tellement chaud à l'intérieur, c'est intenable. Il ne doit pas faire loin de 40°, excepté peut-être dans la soute à voile... Je souhaite vraiment en finir au plus vite. "

Arnaud Dalhenne (TAT Express) 3e en Mono classe 1
: " Ca va un peu mieux qu'hier parce que c'est enfin reparti.
J'avance à 7,5 noeuds. Dès que le vent rentre, c'est sympa. On est au près mais bon, ça ne se passe pas trop mal. Ca devrait durer 2-3 jours et même si ce n'est pas forcément très fort, ce n'est pas désagréable, loin de là ! Le bateau est sous pilote, j'en profite pour régler les voiles au mieux. Tout va bien à bord, ce n'est pas trop difficile en ce moment... "

Roger Langevin (Négocéane) 5e en Multi classe 2 : " J'ai touché un peu de vent depuis le milieu de la nuit dernière.
Ca fait du bien et je profite de ce petit flux pour me dégager au plus vite de ce trou. Il faut impérativement que j'avance au plus vite vers le 50°W sinon je vais continuer à mourir. Le seul avantage, si l'on peut dire, de la pétole de ces derniers jours, c'est que je me suis bien reposé. Je suis prêt à repartir pour une transat ! "
www.routedurhum-labanquepostale.com

Last Updated ( Friday, 17 November 2006 )