18 jours, 10 heures, 35 minutes et 34 secondes après le départ de Route du Rhum / La Banque Postale, Deleage et Diazo a coupé la ligne d'arrivée de cette huitième édition à 18h37 heure locale ( 23H37 heure française). À son bord, Loïc Escoffier a pu savourer pleinement, sous les yeux de ses amis et de sa famille, cet instant magique, point final de sa première participation à une Route du Rhum.

Il y a deux jours, le jeune Malouin avouait son impatience d'en terminer avec cette Route du Rhum / La Banque Postale. Un sentiment avant tout lié aux conditions météo très changeantes et peu propices aux plaisirs de la glisse et du planing. Pour couronner le tout, l'arrivée, et son fameux tour de la Guadeloupe, aura été du même acabit. Pas de quoi cependant empêcher le skipper de Deleage et Diazo d'apprécier pleinement cette première. « En dehors de ces périodes, ma première participation a été vraiment hyper enrichissante sur bien des plans. Je suis super content d'être arrivé là notamment après mon problème de moteur rencontré le lendemain du départ ». Pour Loïc, la course a en effet véritablement commencé le mardi 31 à 18h30, lorsqu'il a pu reprendre la mer après avoir, grâce à son équipe technique, réparé son moteur endommagé par une avarie dans le circuit de refroidissement. Après une longue course-poursuite, qui lui a notamment permis de refaire une partie de son retard et même de rattraper Roger Langevin (Négocéane) et Dominique Demachy (Gifi), Loïc Escoffier termine finalement quatrième de la classe multicoque 50 pieds. « Disons qu'il manque peut-être une cerise sur le gâteau. Cette histoire de moteur, c'est un peu rageant. Mais, je ne vais surtout pas me plaindre notamment lorsque je vois ce qui est arrivé à Pascal Quintin. Le principal, c'est d'avoir le gâteau. » avouait le skipper de Deleage et Diazo sur le ponton de la Darse, à Pointe-à-Pitre, où l'attendaient tous ses amis et sa famille avec au premier rang, son père, Franck-Yves, vainqueur de la classe des multicoques 50 pieds pour la troisième édition consécutive ; Un papa qui était visiblement satisfait de la “prestation du fiston”. Un peu fatigué, le skipper de Deleage et Diazo va pouvoir dorénavant pleinement savourer ce qui restera ,pour lui, sa première traversée de l'Atlantique en solitaire. Une belle victoire pour celui qui, dans quelques semaines, reprendra son vrai métier : celui de patron de pêche malouin à bord du le Lokeya (du nom des trois frères de la famille : Loïc, Kévin et Yannig) un catamaran casseyeur et fileyeur de 12 mètres de long pour 7 mètres de large. Mais, comme il l'avoue lui-même, une chose est sûre : il faudra dorénavant compter sur un autre escoffier dans la course au large.

Pierre Kerguillec Diazo www.deleage-diazo.com

Last Updated ( Friday, 17 November 2006 )